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 (say a prayer), nathan.

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Aleixo Ruíz
Aleixo Ruíz
you should see me in a crown
messages : 34
crédits : avatar (c) gryffindor.
MessageSujet: (say a prayer), nathan.   (say a prayer), nathan. EmptyVen 2 Nov - 22:04
✚ ✚ ✚
@nathan madej
C’est lui.

Aleixo en est certain. Il a regardé la photo assez souvent, et assez longtemps. C’est lui, le p’tit salopard. Il en est certain à 99,9%, et en plus, la porte est grande ouverte pour aller le saluer. Il est seul, assis sur ce banc comme une âme en peine, avec seul son hot-dog comme compagnie. Ça en est presque triste, de le voir comme ça, mais Aleixo ne se laisse pas attendrir. Il a juste la fébrilité au coeur et la rage dans l’estomac - c’est lui. C’est lui, le p’tit con qui a tué Ricky. Il a le pied qui pétine, la langue qui s’agite de toutes les questions qu’il veut lui cracher au nez. Comprendre, savoir. Le faire payer. Par les poings et par le reste. Qu’il lui a arraché la seule partie de lui à laquelle il tenait vraiment, la seule chose dans ce bas-monde pour laquelle il s’était débattu toute sa vie. Ça avait pris quelques secondes et on lui avait arraché. Et c’était lui le coupable.

Aleixo le surveille, le p’tit con, alors qu’il dévore son hot-dog. La soirée est fraîche, et il semble avoir tout juste terminé de travailler. L’argentin se demande quelle peut être la meilleure tactique. Il était censé retrouver quelqu’un, à cette heure-là, mais il s’en fout, l’autre attendra, y’a plus important. Parce que c’est lui, il en est certain, et qu’il ne le laissera pas filer. Il attendu tous ces longs mois pour mettre la main dessus, a engagé des gars pour le retrouver. Il s’est toujours défilé, le gamin, mais pas cette fois. Cette fois il mettra la main dessus lui-même. Alors il le suit, Aleixo. Discrètement, sur le trottoir de Pensacola. La ville qui suit son rythme et coule au son de sa mélodie. Il a les mains dans les poches, la tête haute. Attend son occasion. Ne la ratera pas.

Et quand elle vient, il la saisit au vol. Contourne le bloc pour arriver face à lui - et au moment où il croise son regard, attrape le col avec violence pour le tirer dans une ruelle. Avec la pénombre, personne ne les verra - et Aleixo est bien prêt à faire ce qu’il faut. S’il doit taire quelques junkies ou des sans-abris, ou même de la police, il le fera. Personne m’arrêtera. Il a tué Ricky. Le gamin se débat contre son emprise, mais Aleixo est doué. Il n’attend pas, pour lui écraser son poing contre le visage, une fois, deux fois. Assez pour faire couler le sang, et extérioriser la rage immédiate. Ne pas le tuer. Pas tout de suite. « Hey, amigo. » Le jette au sol, vers le fond de la ruelle. « Sorry to intrude on your night like this. I was just wondering if you could answer a few questions for me. » Un coup de pied dans l’estomac, pour laisser le gamin à terre. Il se penche vers lui, les genoux pliés, les yeux brillants dans la pénombre. Comme la vengeance est douce. « Just out of curiosity, the name Ruíz mean anything to you ? Rings any bells ? » And you better answer me, you little fuck.
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Nathan Madej
Nathan Madej
you should see me in a crown
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MessageSujet: Re: (say a prayer), nathan.   (say a prayer), nathan. EmptySam 3 Nov - 23:59
Enfin, le réconfort d'une fin de journée. Les dents qui se plantent dans le hot-dog. La chaleur du pain, de la saucisse, la douceur des condiments sur la langue. L'estomac qui grogne sourdement, alors qu'il essaie de savourer toutes les bouchées qu'il arrache de son maigre repas. Il sait que celui-ci ne passera que trop rapidement. Que bientôt, il sera laissé une fois de plus à la proie de la faim, et aux relents du léger froid qui commençait à courir les rues de Pensacola à la nuit tombée. Ou peut-être est-ce le ventre vide et la solitude écrasante qui le lui faisaient imaginer, ce froid qui lui rentrait dans les os et lui tirait des soupirs au fond du lit. Pour le moment, il tâchait de ne pas y penser. De se conforter dans le plaisir d'un minuscule repas, et dans la satisfaction qu'en tirait son estomac.

Mais bien vite, le hot-dog n'est plus. Son corps doit se redresser, et il lui sait qu'il faut rentrer. Retrouver la chambre de motel, laissée vide par Ann qui lui avait écrit pour l'informer qu'elle devrait rester travailler pour la soirée. Leur capacité à payer le loyer en dépendait, et il ne lui en voulait pas. Songer à traîner un peu plus longtemps dans les environs, avec dans l'idée de, peut-être, dénicher lui aussi quelque chose pour s'occuper. Mais la fatigue le rattrapait. Les jambes lourdes, les yeux brûlants. L'envie de prendre une douche chaude en chantant, sans risque qu'elle ne puisse l'entendre — puis de se rouler en boule sous les draps et de laisser l'épuisement l'emporter. Un rêve, doux et prometteur, auquel il s'était finalement résigné. Le travail irait à demain. Demain, toute la journée — demain, toute la soirée. Et le jour d'après. Celui qui suivrait. Et ce jusqu'à ce que leur situation finisse par s'arranger. Si un jour elle le faisait.

Ses pas, le long du trottoir. Ses mains dans ses poches, ses yeux vrillés sur le bitume. Le sifflement qui s'échappe d'entre ses lèvres, doux et tranquille. La chanson qui lui est restée en tête toute la journée, et qui vient finalement le hanter. Le besoin de la siffloter, pour oublier l'impression désagréable qui pesait sur sa nuque. Qui lui donnait, presque, le sentiment que quelque chose clochait. Mais c'était plus simple de l'ignorer. Plus simple de passer son chemin et de continuer. De rejoindre la chambre de motel aussi vite qu'il le pourrait, et de s'y enfermer pour s'assurer la sécurité. Plus simple de–

Le col, qu'on lui attrape brusquement, au moment où ses yeux se relèvent pour aviser la silhouette qui lui faisait de l'ombre. Et avant qu'il ne comprenne ce qui lui est arrivé, il se sent tirer dans la ruelle la plus proche. Happé, brutalement, sans la moindre chance de s'en tirer. « What the– » Le gémissement de surprise qui meurt dans sa gorge, alors qu'il sent la poigne de son agresseur. Et il se met à se débattre, furieusement. Le petit couinement qui lui échappe, lorsque le poing s'écrase pour la première fois sur son visage. « Pleas– » Et son corps, maltraité sous les coups. Son incapacité à réagir, ou à répliquer. Le sang qui lui envahit la bouche, crée ses premières bulles sous son nez. Please, stop. Please, stop.

« Hey, amigo. » Comme en réponse à ses prières, les coups cessent finalement. Et on projette sans ménagement son corps au sol, où il se recroqueville sans plus attendre. L'autre bloque le chemin pour ressortir de la ruelle, et Nathan laisse son instinct le faire ramper. Ramper, vers l'autre bout de la ruelle. Ramper, sans pouvoir aller loin. Le visage meurtri, la peur le dévorant. Savoir qu'il ne pourrait s'échapper. Que rien n'y ferait. « Please. Please. I don't have any money. » Il murmure, bafouille. Incapable de vraiment s'exprimer. Incapable de regarder en face son agresseur. Mais l'autre semble s'en moquer. L'autre semble avoir autre chose en tête — et sa voix se remet bien vite à claquer. « Sorry to intrude on your night like this. I was just wondering if you could answer a few questions for me. » Et il continue de ramper — jusqu'à ce que le pied ne le cueille au creux de l'estomac. Qu'il ne se recroqueville, sans un mot, gémissant simplement à la douleur ainsi provoquée. Son maigre repas qui menace de remonter dans sa gorge et de lui échapper. La toux, violente, qui l'assaille, alors qu'il tente de reprendre son souffle. Recroquevillé sur lui-même, et alors incapable de continuer à ramper. « Just out of curiosity, the name Ruíz mean anything to you ? Rings any bells ? » Et, alors, il comprend. Comprend le pétrin dans lequel il s'est mis. Comprend ce qui est en train de lui arriver. Comprend qu'on l'a retrouvé.

« Please. Please. » Les murmures essoufflés. Les larmes dans les yeux, alors qu'il lève doucement une main vers le type. Le regarde avec la supplication au fond de l'oeil, l'autre bras pressé autour de son abdomen. « Please, don't kill me. » Rester au sol. Ne pas se relever, ne pas protester. Continuer de gémir, et ramener sa main vers lui pour la cacher. Ne pas laisser à l'autre l'occasion de l'attraper et de la briser. « I'm sorry. I'm so sorry. I never wanted that. I'll do anything you want. » I killed him. I killed him, and I'm sorry.

But please.
Please.

Don't kill me.
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(say a prayer), nathan.
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